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Funérailles en 2020 :


Cette augmentation importante porte sans aucun doute la “signature“ du virus meurtrier. Cependant, les célébrants ont le tact de ne pas chercher à tout prix à savoir s’il est la cause principale ou secondaire du décès. En outre, lors de la première vague, le coronavirus a souvent été incriminé d’une façon un peu expéditive. Il est donc difficile d’en chiffrer l’impact avec précision.

D’autant que deux autres spécificités entrent en ligne de compte pour expliquer l’augmentation :

1. Les célébrations en funérarium
Depuis une quinzaine d’années, des sociétés de Pompes Funèbres (PF) – surtout les plus grosses – faisaient de plus en plus appel à des célébrants gyrovagues pour célébrer dans leurs funérariums plutôt qu’à l’église. L’économie des frais de personnel et de transport vers une église favorisait des tarifs plus avantageux. Aucune Participation aux Frais n’était versée à la paroisse. Cela permettait aux PF de rémunérer elles-mêmes le célébrant, souvent diacre, nettement mieux que ne le faisaient les paroisses qui n’étaient même pas averties des décès. Les évêques successifs ont tenté en vain de freiner cette tendance : lettres autoritaires aux célébrants, concertations avec les PF, longue réflexion sur les “tarifs“...
Depuis 2 à 3 ans, le clergé paroissial célèbre des temps de prière dans les funérariums. L’église reste le lieu normal où les chrétiens célèbrent mais les curés souhaitaient sauvegarder ainsi une occasion de contact avec les baptisés les moins assidus.
Désormais, les célébrations en funérarium sont donc aussi comptabilisées (30 en 2020).

2. Les restrictions sanitaires
Depuis le printemps dernier, les gouvernements ont successivement imposé diverses mesures : interdiction de célébrer dans un endroit fermé, limitation à 40 puis à 15 participants. Des familles peu portées sur une démarche religieuse se seraient peut-être passées de l’église. Mais, tant qu’à être limité en nombre, avoir une “petite célébration“, pas trop longue et pas chère, en funérarium, pourquoi pas ?
S’y ajoutèrent 21 prières au cimetière, les églises étant interdites au printemps 2020.

Je profite de ces éclaircissements pour remercier les bénévoles “de service“ toute l’année dans les églises lors des funérailles ou qui en tiennent le relevé.

J.L.

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  • Site modifié le lundi 29 avril 2024 à 14:45:45