UPFléron

Paroisse Notre-Dame de Romsée

           

Église Notre-Dame, place Hector Denis, 4624 Romsée

 N 50° 36.623 / E 5° 39.936

EGLISE NOTRE-DAME DE L'ASSOMPTION DE ROMSEE (article rédigé par Hubert Judong)

Selon la tradition orale, le culte de Ste Gode (ou Ste Gudule) à Romsée remonterait haut dans le moyen âge.
La plus ancienne attestation écrite actuellement connue d'une chapelle construite à Romsée en l'honneur de Ste Gode date du 09 mai 1715.
Elle raconte la guérison d'une habitante de Longdoz après son pèlerinage à Ste Gode dans la chapelle de Romsée dépendant de la paroisse Saint-Pierre de Chênée.
La chapelle est encore citée le 16 mai 1735. Mais, jusqu'au milieu du 18e siècle, les allusions écrites à son existence sont extrêmement rares. Tout au plus fut-elle un lieu de pèlerinage dont rien n'indique qu'il fut alors bien suivi. Ce silence des sources écrites s'explique sans doute parce qu'aucun sacrement ne pouvait y être administré.

A partir de 1682, les habitants de Romsée pouvaient assister à la messe dans la chapelle de Bouny, mais pour recevoir les sacrements de baptême et de mariage ou pour enterrer leurs morts, ils devaient encore se rendre à Chênée.

En 1750, l'évêque de Liège permit de célébrer la messe à Romsée. Dès lors les habitants se chargèrent de l'entretien de la chapelle et du salaire du prêtre. Il faut savoir que, des habitants, certains dépendaient de l'Avouerie de Fléron, d'autres du Baillage d'Amercoeur. Suivant l'acte d'érection de 1750, les habitants s'attelèrent alors à construire une maison pour loger leur vicaire. Cette maison vicariale fut achevée en 1753. Après cela, une des premières préoccupations des fidèles de Romsée fut d'agrandir la chapelle devenue trop petite et d'agrandir le cimetière contigu, cerné par un mur. Car comme écrit ci-dessus, ils devaient se rendre à Chênée et ce, par tous les temps et des chemins pentus et empierrés.

En 1755 eut lieu la première inhumation. Peu de défunts semblent avoir été enterrés à l'intérieur même de la chapelle. Seules quatre personnes sont citées en 1787, 1790,1791et 1796.

Cette même dernière année, le cimetière fut agrandi.

En 1796 aussi, l'administration municipale du Canton de Fléron ordonna aux ministres du culte de déposer à la maison commune, tous les registres des actes de naissances, mariages et décès. Ce qui fut fait. Ces registres se trouvent, à présent, aux Archives de l'Etat de Liège. A cette époque aussi, les offices de la liturgie rythmaient bien plus qu'aujourd'hui la vie des gens en majorité de la classe paysanne. Ainsi, on raconte, qu'à Noël 1766, les Romséens furent réveillés dès 4 heures du matin par la cloche de la chapelle qui tintait pour les inviter au chant des matines et aux trois messes qui suivaient. Le vicaire de Romsée était ce que l'on appelait un vice-curé, car, il restait sous la dépendance du curé de Chênée. De plus, les habitants avaient encore des obligations vis-à-vis de la cure de Chênée. Il y eut donc des tentatives en 1767 et 1771 pour remplacer la vice-cure par une paroisse indépendante. Plusieurs suppliques furent envoyées en ce sens au Prince-Evêque. Ces suppliques émanaient des communautés de Romsée (Avouerie de Fléron), Chaumont (Avouerie de Fléron), Bois de Beyne (Baillage d'Amercoeur) et Heusay. La chose était difficile car la paroisse de Chênée freinait des quatre fers vu la contribution financière indispensable demandée aux manants de Romsée à l'escarcelle paroissiale.

Ce n'ést qu'en 1803 que les fidèles de Romsée furent libérés de leurs obligations envers l'église de Chênée.

La chapelle fut consacrée le 20 juin 1779 par Charles Alexandre, comte de Valengin, évêque suffragant de Liège, seigneur de Rochette et avoué de Fléron. La chapelle, puis la paroisse de Romsée furent placées sous le patronage de Notre-Dame de l'Assomption.

Le troisième dimanche de juin se tiennent d'ailleurs toujours la procession paroissiale et la kermesse locale.

Le culte de Ste Gode, lui, continuera à être célébré et à être populaire : principalement sa neuvaine du 8 au 16 janvier. On l'implore contre la goutte et les rhumatismes.

Théodore Thimus (1752-1813), né à Aix et donc allemand de souche, fut nommé premier curé de la nouvelle paroisse de Romsée le 28 avril 1803 ; il exerça durant 18 ans d'abord comme vice curé et puis curé.

Romsée connu comme toutes les localités environnantes d'abord les joies populaires, puis les troubles et les difficultés de la période révolutionnaire et aussi les occupations militaires. On y commit moins d'excès que dans d'autres villages ; aucun château n'était à piller, aucun aristocrate à poursuivre de sa vengeance ; personne n'émigra. Les seuls remous locaux de la révolution concernent la perception de la dîme que le peuple crût pouvoir se réserver.

Le Concordat de 1801 intégra définitivement la paroisse de Romsée dans un diocèse. Les limites des doyennés et des paroisses furent, autant que possible, harmonisées avec celles des cantons et des communes. C'était à l'évêque de nommer curé et vicaire. Romsée comptait alors 1151 habitants.

Le 16 mai 1804, le maire de Romsée écrivit à l'évêque pour le supplier de rattacher la chapelle de Magnée (253 habitants) à l'église paroissiale de Romsée. Il n'eut pas gain de cause. Cependant, un décret impérial agrandit la paroisse avec les lieux-dits 'sur les Gottes' et la 'Haye-du-loup'.

La Chapelle de Bouny fut de la responsabilité du curé de Romsée jusqu'à son érection en église paroissiale par l'arrêté royal du 11/07/1842.

Toutefois, la paroisse était pauvre. C'était même la seule du canton de Fléron à n'avoir ni biens fonciers ni rentes. A la fin de la période française en 1807, un des problèmes les plus graves qui se posa à Romsée concerna le cimetière contigu à l'église. Il fallait absolument l'agrandir, reculer le mur d'enceinte au grand dam de certains voisins directs incommodés entre autre par l'odeur à cause des porcs vagabonds !!! Les échanges de lettres, en faveur ou en défaveur, au préfet de l'Ourthe sont nombreux. Si bien que le préfet invita le maire et le conseil municipal de s'occuper de l'établissement d'un nouveau cimetière. Etant donné l'impécuniosité de la commune, le préfet, de guerre lasse, finit par accorder son aval à l'agrandissement du cimetière contigu à la chapelle en décembre 1812. L 'agrandissement entoura la chapelle de 3 côtés. Le cimetière fut béni le 15 février 1828 par le doyen de Soumagne. Il fut désaffecté en 1892 et en 1921 transformé en place publique (l'actuelle place Hector Denis). Le nouveau cimetière fut installé 'aux Steppes' en 1892.

Il fut aussi question, à cette époque, de démolir la chapelle pour construire une nouvelle église au même endroit. La date de construction de cette nouvelle église ne nous est pas connue, mais cela ne peut être qu'entre 1892 et 1905. Elle est représentée sur la carte postale de 1905. Elle possédait un haut clocher dont la hauteur posa problème à l'armée belge. Ce clocher fut diminué de hauteur pour éviter de servir de poste d'observation à l'ennemi en 1914.

Une autre carte postale datée de 1925 montre également l'église à l'entrée de laquelle deux tourelles surmontées d'un toit conique ont été ajoutées. Plus tard quelques modifications mineures furent apportées : comme le remplacement des nombreuses fenêtres (avec un arc à plein cintre), côté rue E. Vandervelde, par de grandes baies verticales garnies de vitraux, ainsi que la flèche du clocher ressemblant à un élégant campanile.
Le texte ci-dessus est un résumé des trois chapitres que le père P. Guérin SJ, originaire de Romsée, a consacré à 1- La chapelle, 2-La création et les débuts de la paroisse, 3-La chronique de la communauté dans le bulletin 1980/-3 p 1 à 202 publié par le Cercle Historique de Fléron en septembre 1980.

 

 

romsée1Construite à l'emplacement d'une chapelle dédiée à Sainte-Gode, l'édifice actuel, blanchi, doit son aspect à de nombreuses transformations successives. Les dernières, très importantes, remontant à 1960, ont doté la nef et le choeur de beaux vitraux abstraits dessinés par André BLANCK, de Raeren. La tour ancienne de la fin du XVIIIè siècle, de section carrée et accolée au choeur, a conservé une porte cintrée.romsee2

Le mobilier :

Christ en croix, bois peint, fin du XVIIIè siècle.

Sculptures : Ste-Gode, bois polychrome de la 2è moitié du XVIIè siècle

guduleSainte Gode (Gudule), invoquée contre la goutte, les rhumatismes et les maladies de la peau.

 Nous avons décidé de prier Sainte Gode lors d'une messe du mois de janvier (la 2è ou la 3è) en l'église de Romsée. La vénération des reliques suivra la messe. pendant cette semaine du mois de janvier, l'église sera ouverte toute la journée.

Invoquée contre les rhumatismes et les maladies de la peau, sainte Gode – déformation de Gudule – est fêtée le 8 janvier, jour probable de ses funérailles. Chaque mois, la messe du 2e ou 3è dimanche est célébrée aux intentions des pèlerins. Un fragment de ses ossements est conservé en l'église de Romsée.

 Il est possible de devenir membre de la Confrérie de Sainte Gode en versant 10 € au compte IBAN-BE85 068-2082860-06 de la Paroisse Notre Dame de Romsée (4624) (indiquer vos noms et adresse complète).

 Les membres
- prient si possible chaque jour la prière indulgenciée à Sainte Gode ;
- effectuent une fois l'année une visite à l'église de Romsée.

 Vous êtes tous invités à venir prier, vénérer ensemble et demander la protection spéciale de Sainte Gode. Et, si vous ne pouvez vous déplacer, nous vous invitons durant ces deux dimanches à vous unir par la pensée et la prière à tous les pèlerins.

Contact : Guy Caudron, Rue François Blavier, 22, 4624 Romsée. Tél. 04.358.71.69

 Ancienne carte postale

eglise romsée

                

Paroisse Saint-Denis à Fléron

Église Saint-Denis, rue du Bac 2, 4620 Fléronfleron01

 N 50° 37.317 / E 5° 40.991

L'église actuelle dédiée à St Denis date de 1846 (fin des travaux en 1848 - consécration en 1850). Elle remplace l'ancien oratoire roman dans lequel Julienne de Cornillon fut baptisée en 1192.
 

Vers 1100, les chanoines, qui depuis Lothaire (petit-fils de Charlemagne, 869) jouissaient de la dîme de l'énorme paroisse de Jupille, établirent les premières subdivisions de celle-ci en érigeant une paroisse à Fléron.
Cette paroisse comprenait les paroisses actuelles de Fléron, Moulins, Queue-du-Bois, Retinne, Magnée et Beyne. On a peu d'informations sur ce qu'était vraiment cette première église, chapelle ou oratoire. Seul le Curé Berden, bien plus tard, en 1839, la décrit comme étant très ancienne et tombant en ruine. Elle sera rebâtie de 1843 à 1848.

Mais revenons au début. Par un acte de donation d'Othon le Grand (912-973) (empereur du Saint Empire germanique) à l'église de N-D d'Aix des biens de la Seigneurie de Chèvremont (962), il semblerait qu'elle a été construite, du moins la tour, la grande nef et le chœur, à l'époque romane (début XIe-mi XIIe siècle). Les deux nefs latérales, plus petites, ont été bâties longtemps après mais on en ignore la date, vraisemblablement à l'époque gothique (XIIIe-XVe siècle), suite à l'affluence des fidèles et l'exiguïté de la seule et unique nef. Dès lors, le mur primitif fut remplacé par les six colonnes gothiques. La tour et le clocher furent rebâtis après 1559 mais, le jubé postérieur, attaché à la tour, n'a pas été démoli dans la reconstruction.
Les fonts baptismaux romans eux aussi ont été transférés en 1846 dans la cour du palais de Justice de Liège. Pourquoi ? on ne sait.

interieur st denisLa description intérieure peut se résumer comme suit : le maître-autel fut érigé en 1746, sous le règne du cardinal prince-évêque Jean-Théodore de Bavière et le pastorat de l'Abbé Godefroid Dubois, Curé de Fléron.
C'est une œuvre hautement artistique en bois. Deux anges adorateurs sont en prière de part et d'autre et deux statues représentent, à droite : sainte Julienne (Retinne 1192 - Fosses 1258) de Cornillon, et, à gauche : sainte Eve de Saint-Martin. Les deux amies si proches en ce XIIe siècle liégeois, inspirèrent l'artiste, qui, en 1746, pour le 5e centenaire de l'institution de la Fête-Dieu à Saint-Martin, fut chargé de sculpter, pour l'église de Fléron, ce chef-d'œuvre de l'école de sculpture de style Régence liégeois, le plus bel maître-autel de la région, don des paroisses du diocèse de Liège, à celle où fut baptisée sainte Julienne. Le dessus du maître-autel est couvert d'un manteau ducal.

Les petits autels latéraux sont anciens, à colonnes.

Le chœur est petit et très étroit de même que la sacristie à droite du chœur et la petite chapelle, anciennement réservée aux fonts baptismaux, avec son petit autel de la Sainte-Vierge à droite en entrant.

Le jubé est en chêne et de forme récente. L'orgue Arnold Clérinx (Saint-Trond 1816-1898), quant à lui, est remarquable par sa belle sonorité et classé monument historique. Il a été restauré en 1989.

Deux des confessionnaux de l'ancienne église, en très bon style Louis XV, ont été replacés à l'arrière dans chacune des nefs latérales de la nouvelle église.

L'édifice entier est soutenu par six mauvaises et massives colonnes de style gothique.

Au sol de l'ancienne église et de la tour, on marche sur quelques pierres tombales de curés et de bienfaiteurs. Parmi ceux-ci, le gisant d'un certain Wilhelm von Reuschenberg, Sieur de Rochette, décédé le 28/12/1586.

L'extérieur se distingue surtout par la tour carrée massive en blocs calcaire sur laquelle repose une pyramide coiffée d'une flèche en spirale (clocher tors). Flèche et pyramide sont couvertes d'ardoises. Sur la photographie prise en 1910 on distingue très bien au milieu de la flèche le logement de l'horloge placée en 1656. L'horloge rythmait, par la sonnerie des heures et celle des 3 angélus, les journées des paroissiens. Elle cessa de fonctionner à la fin du XVIIIe siècle. La tour et la flèche présentent un intérêt esthétique et architectural et furent rebâties de 1559 à 1565. Le corps principal est lui en briques.

L'église était, avant 1872, entourée d'un cimetière dont il ne subsiste plus que les 45 croix des XVIIe et XVIIIe serties dans les murs de la place publique actuelle ; place de l'Eglise créée sous le maïorat du bourgmestre Lapierre (1835-1914). Aucune de ces croix n'appartiennent à des familles nobles. C'est en 1845-1846 au moment de la reconstruction de l'église actuelle, que l'on déterra les corps inhumés dans l'église pour les replacer dans le cimetière entourant l'édifice.

Le plus ancien curé connu à Fléron est Everlinus. Son nom apparaît dans un acte de 1185, relatif à la léproserie de Cornillon, soit bien longtemps après Othon le Grand.

L'histoire complète de l'église St Denis de Fléron a été contée dans la plaquette publiée en 1989 lors de la restauration de l'Orgue Arnold Clérinx.

Ce récit est de la plume du Père Pierre Guérin SJ, président de l'association royale Cercle Historique de Fléron.

 

Le tilleul a été planté par les enfants des écoles le 27 août 1905 (75è anniversaire de notre indépendance).fleron1

 

 

 

église Saint-Denis copieFond de Fléron

 

jean

Curé-Doyen de L'Unité Pastorale du Fléronnais 

Jean LIEVENS,

Prêtre du diocèse de Liège,

Doyen du Doyenné de Fléron,

curé de l’Unité Pastorale du Fléronnais

(depuis septembre 2008)

Rue de l’Eglise 22, 4620 FLERON
04/358 30 21
jean-lievens@skynet.be

 Né à Morstel (Antwerpen) le 6 juin 1959.

Dernier de 6 enfants. Père ingénieur décédé en 2003. Mère au foyer décédée en 2003. Frères ingénieurs. Sœurs infirmière et pharmacienne.

11 neveux & nièces, 20 petits-neveux & petites-nièces.

Études secondaires à St-Servais à Liège.

Formé au Séminaire de Namur (1977-1982)

Bachelier en théologie à l'UCL

Ordonné prêtre le 4 juin 1983 à Vottem.

Vicaire à Liège Outremeuse (1983-87), Liège Saint-Martin (1987-1992), responsable diocésain et interdiocésain de la Pastorale des Jeunes (CRJC ou SDJ, LPJ 1992-2001), aumônier national scout (2001-2007), curé de l’Unité Pastorale de Jupille (2000-2008), aumônier d’équipe de Foyers Notre-Dame (1984-…).

Membre du Conseil Presbytéral diocésain.

 
Aime la vie, l’amitié, l’histoire de l’art (roman, vitrail contemporain, renaissance italienne, peinture, architecture...), l’histoire (moyen-âge, renaissance, 1940-1945...), la nature (e-a. ornithologie), les voyages (culture européenne ou paysages, Italie...), les randonnées (sac à dos 10 jours en vacances), le jardinage, le vin (Bourgogne, Italie...), la gastronomie, la musique classique, la lecture, les langues, la psychologie, les droits de l’homme...
Totem scout : Dauphin boute-en-train

Paroisse Sainte-Julienne de Retinne

Église Sainte-Julienne, Voie des Chanoines, 4621 Retinne retinnepaysage

 N 50°.634261   E 5°.69909

Historique de la paroisse Sainte-Julienne à Retinne

(article rédigé par Jacques Versieux)

En bref

Retinne a fait partie de la paroisse de Jupille , la plus ancienne du concile de saint Remacle dès le septième siècle et de celle de Fléron à partir du douzième siècle.
Retinne a été érigée en succursale par arrêté royal du 11 juillet 1842.
Mgr Van Bommel, évêque de Liège, nomme le 28 septembre 1842 les trois membres du Conseil de Fabrique : Henri-Gérard Grailet, François Joachim Fléron, Jean Dor-Dor.
Le 28 octobre, le gouverneur de la province nomme membre du conseil : Jean-François Xhauflair et André Pasteger et le conseil est installé par le bourgmestre de Retinne Melchior Delsemme.
Le 30 décembre, Retinne est érigée en paroisse par Mgr Van Bommel qui nomme Nicolas Joseph Bosard de Verviers, vicaire de St Nicolas à Liège, premier curé de Retinne le 30 mars 1843.
Immédiatement, celui-ci ouvre dans la paroisse une souscription pour la construction d'une nouvelle église. Celle-ci rapporte 10.040 francs.
Le devis de construction s'élève à 30.000, le solde sera pris en charge par la commune et la province.
La nouvelle église de Retinne devait être livrée pour la fête-Dieu 1846, mais l'édifice n'était toujours pas achevé en juillet 1847, les travaux supplémentaires donnèrent lieu à beaucoup de discussions.
Elle a été livrée au culte en 1848 et a été consacrée le 10 septembre 1851 par Mgr Van Bommel et dédiée à sainte Julienne, née à Retinne en 1192. En son honneur, l'abbé Bosard voulait une belle église avec un beau mobilier. Il en fut récompensé 150 ans plus tard: le bâtiment (style néo-gothique) et tout son mobilier, des meubles remarquables : chaire de vérité endommagée en 1944 et restaurée partiellement, l'escalier tournant réalisé par un menuisier local, les peintures du choeur et les vitraux racontant la vie de Ste Julienne, furent classés le 13 février 2001.

Liste des curés, vicaires et résidents de la paroisse de Retinne :
Nicolas Joseph Bosard 1843 – 1853
Laurent Joseph Henchenne 1853 – 1872
François Edouard Dubois 1872 – 1907
Louis Kittel 1907 – 1911
Oscar Madenpacher 1911 – 1944
Raymond Nihan vicaire de 1940 à 1946
Léopold Joachim 1944 – 1964
Albert Parent vicaire de 1946 à 1951
J.Gluszak vicaire Polonais de 1953 à 1959
Wenceslas Gorniak vicaire Polonais
Servais Geelen 1964 – 1973
François Brandt 1973 – 1978
François Damas résident de 1974 à 1978
Henri Crosset 1978 – 1979
Jacques Wilmotte 1979 – Juillet 1980
René Gillard, professeur à Liège, administrateur de 1980 à 1981
René Denooz 1981 – 1983
René Gillard, administrateur de 1983 à 1992, assisté en cas d'indisponibilité par, entr'autres, l'abbé Olivier Chaineux, RP Tellings sj...
Etienne Weickmans résident de 1992 à 1993
Jean Bahim, doyen de Fléron
Paul Karen, résident de 1994 à 2005
Lambert Malbrouck, doyen de Fléron
Léo Palm, doyen de Fléron
Jean Lievens, doyen de Fléron
Olivier Windels, professeur au séminaire et résident depuis 2009

Toute l'histoire

L'histoire religieuse de Retinne, à l'image de son Histoire, est très dense et complexe.
En effet : « nihil novi sub sole » (rien de neuf sous le soleil), les Fourons, BHV ou la frontière linguistique ne datent pas d'aujourd'hui: en terme simple, on pourrait dire qu'à l'époque, Retinne se trouvait sur deux provinces.
Cela aura, évidemment, une influence sur la vie religieuse.

C'est peu après le partage de Verdun en 843 que Retinne est cité pour la première fois dans un document : une charte de 847 indique que l'abbaye St Remi de Reims a des revenus « in Retinis », à Retinne.
L'empire de Charlemagne est partagé en trois : la Germanie à Louis, la Lotharingie à Lothaire, la France à Charles le Chauve.
Désormais, une frontière d'Etat sépare Reims de Retinne.
Ce fut le prévôt de la collégiale de Meersen (en Lotharingie Hollande aujourd'hui) qui exerça au nom de l'abbaye bénédictine de St Remi les droits seigneuriaux jusqu'en 1588 sur Retinne Hors banlieue.
En effet, les disputes continuelles entre Louis le Germanique et Charles le chauve affaiblissent le pouvoir central et de nouvelles principautés naissent : le comté de Dalhem, le duché de Limbourg, la principauté abbatiale de Stavelot-Malmedy et surtout la principauté de Liège.
C'est ainsi que le hameau des Trois Chênes se trouvait « en banlieue », dépendait de l'avouerie de Fléron et de ce fait de la principauté de Liège et les autres hameaux (Surfossé, Liery, Basse Retinne) étaient en « hors banlieue » et constituaient une seigneurie distincte avec cour de justice et étaient propriété de l'abbaye St Remi à Reims,  mais gérés par Meersen.
Il y eut un moment, un bourgmestre de Retinne banlieue et un bourgmestre de Retinne Hors banlieue.
L'église de Fléron fut l'église paroissiale des Retinnois pendant 7 siècles au moins.
Les Retinnois sont donc baptisés, mariés et enterrés à Fléron.
Autour de l'église St Denis, quelques pierres funéraires en témoigne.
Un autre témoinage nous est donné par la « Voie des messes ». A l'époque, ce sentier (la route existe toujours aujourd'hui) reliait les quartiers de Liery, de Surfossé et de la Basse Retinne à l'église St Denis en serpentant au travers des marécages des sources de ce qui s'appellera plus tard la Julienne.
En 1588, l'abbé de St Remi vendit la seigneurie de Retinne à Jean-Baptiste d'Hardencourt, seigneur d'Angleur dans la même situation politique que Retinne. Il fut seigneur de Retinne de 1588 à 1598.
Leur fille Anne de Hardencourt, épouse de Henri Vannes céda ses droits seigneuriaux sur Retinne aux Pères Chartreux de Liège à condition d'y bâtir une chapelle et d'y entretenir un prêtre pour dire la messe et y tenir école.
C'est ainsi que Retinne fait désormais partie de la principauté de Liège.

Les chapelles et oratoires à Retinne

La chapelle de Liery
La chapelle de Liéry, bâtie en 1681 au croisement de la Voie des Chanoines et de la rue de Liéry fut consacrée à Notre Dame de Miséricorde en 1682.
Indépendants du curé de Fléron et payés par la donation d'Anne Vannes, les prêtres desservants de la chapelle de Liery au titre de vicaires furent :
1 : Balthazar Dor jusqu'en 1709
2 : Joannès Janne jusqu'en 1711
3 /4 : François et Toussaint Labeye 1712 à ?
5 : Jean Watrin ? à 1736
6 : Hubert Goby 1736 à 1758
7 : Jacques Fléron 1758 à 1828
8 : François Grailet 1828 à 1841
9 : Après sa mort, l'abbé Nelis, curé de Queue du Bois est venu dire une messe le dimanche à la chapelle de Liéry jusqu'à l'arrivée du premier curé de Retinne.
Elle servira de lieu de culte temporaire, le temps de la construction de l'église paroissiale.
Le mobilier de la chapelle sera vendu et dispersé à Bellaire et à Jupille.
La commune devenue propriétaire des lieux vendit les briques pour payer la construction de l'église.
Il ne reste que quelques fragments de vitraux exposés d'ailleurs au fond de notre église. Ils ont été restaurés en 1996 pour les célébrations du centenaire de la paroisse et exposés pour la première fois à l'exposition «Retinne, de Sainte Julienne à l'an 2000» à Batifix.
On a également retrouvé des ossements, un petit cimetière entourant la chapelle.

L'oratoire Sainte Julienne
L'abbé Bosard entreprit des fouilles le long de la rue « Voie des messes », autour d'un petit oratoire où la tradition orale situait le lieu de naissance de Julienne.
On retrouva effectivement des traces de fondations, sans plus.
Plus tard, un oratoire fut reconstruit. Lors du 750ème anniversaire de l'institution de la Fête Dieu, une grande procession fut organisée et les pélerins de tout le Fléronnais accompagnèrent une belle grande statue de Sainte Julienne appartenant à la paroisse de Fléron pour y être installée à demeure.

La chapelle à la lice
En1646 , le seigneur et les manants de Retinne donnèrent à Isabeau Lelièvre, épouse de Fassin de Werixhas des Trois-Chênes, un terrain entre les communautés de Fléron et de Retinne (à la lisière de ... d'ou son nom : Chapelle à la lisse) pour y construire une chapelle et y célébrer une messe par semaine. Elle se situait dans le prolongement de la rue Chapelle à la Lice au pied du fort de Fléron.
Par acte notarié, c'est le curé de Fléron qui officie mais son sacristain doit être de Retinne Hors Banlieue... ( Les compromis à la Belge ne datent pas d'aujourd'hui...) lequel doit servir la messe et fournir vin et hostie.
La chapelle fut consacrée à Notre-Dame Consolatrice et plus tard le culte de St Hubert s'y développa, rassemblant à la grand-messe du 3 novembre une nombreuse assistance avec sonneries de cors de chasse.
Cette chapelle est tombée en ruine vers 1865.
Il s'en suivit un long conflit entre la paroisse de Fléron et la nouvelle paroisse de Retinne pour la possession de cette chapelle.
Monsieur le curé Bosard retrouve les actes notariés, la chapelle à la Lice (all lisse) est bien à Retinne.
Une nouvelle chapelle a été bâtie en 1872 grâce au financement de l'ancien curé Bosard et sous sa direction mais avec l'opposition du curé Henchenne, son successeur. Question d'argent....
Nouvelle querelle : le curé Henchenne refuse d'y célébrer la messe car les messes fondées étaient restées à Fléron et qu'il estimait d'autre part que la chapelle était trop petite...
En fait, elle ne servit que comme reposoir pour la procession de la Fête Dieu.
Elle sera détruite au début de la guerre 14-18, sur ordre du commandant du fort : elle se trouvait dans son champ de vision et de tir vers l'envahisseur.
Grâce aux dommages de guerre, elle fut reconstruite à l'emplacement actuel avec l'aide importante des ainés de l'Unité Scoute et des habitants du quartier de la gare et des Trois Chênes.

Mais l'esprit village a bien changé. De petit village agricole de 700 habitants, artisans ou agriculteurs, il devient une grosse bourgade ouvrière depuis l'ouverture du charbonnage de Hasard vers 1850. Les ouvriers s' installent autour de la gare nouvellement construite et dans le quartier de Retinne Trois Chênes.
Les mineurs proviennent des mines de plomb en cours de fermeture ( Plombieres, Montzen..), des premières migrations ( allemands, polonais) et les ouvriers flamands de Campine, région défavorisée à l'époque.
Les curés Kittel et Madenpacher furent nommés pour leur connaissance de l'allemand et du néerlandais.
Le village, à l'image du Retinne « banlieue » et du Retinne « hors banlieue » présentera deux visages : le monde agricole et le monde ouvrier; la droite et la gauche. Le curé Joachim s'y sentira toujours mal à l'aise et on ne le verra guère à la chapelle à la lice ; ce sont des désservants extérieurs qui assurèrent l'animation et les offices religieux.
L'abbé Paul Bellefontaine, professeur au collège de Herve, sera le prêtre dominical et l'aumonier de l'unité scoute, très florissante à l'époque. La chapelle sera très fréquentée au point que le dimanche, à la grand-messe, les fidèles se trouvaient sur le pas de la porte. C'était aussi le lieu de culte pour les communautés italiennes et polonaises.
L'abbé Servais Geelen lança la construction de Batifix (locaux patros, local pour les adultes et salle polyvalente chapelle et salle de spectacle).
Batifix et la fermeture du Hasard marqueront le début du déclin de cette chapelle.
Aujourd'hui, les offices religieux ne sont plus célébrés que dans l'église paroissiale: la chapelle à la lice est devenu un local scout, la chapelle de Liéry a disparu depuis plus de 150 ans, l'oratoire sainte-Julienne est le lieu de célébration de sa fête début août, et il n'y a plus, qu'exceptionnellement, de célébration à Batifix. Batifix est aujourd'hui au service des divers mouvements paroissiaux et laics. Son objectif est d'être un centre d'accueil ouvert à tous, particulièrement des mouvements sociaux : Saint Vincent de Paul, les mouvements sociaux et d'animation de la Mutualité Chrétienne, les mouvements citoyens et patrimoniaux.

Bibliographie

Histoire de Retinne: Cercle historique de Fléron - Auteur : Jean Mornard
Chronique paroissiale: Notes des Curés Edouard Dubois et Oscar Madenpacher.

[Edifice néo-gothique, en briques et calcaire, construit en 1847 sur les plans de l'architecte SUYS.

A l'intérieur, décoration néo-gothique d'intérêt : voutes peintes, autel, chaire de vérité, stalles, frise du choeur, statues (1847-1855)]

 

 

Présentation de l'UPF

L’UNITÉ PASTORALE du FLÉRONNAIS regroupe les paroisses catholiques de FLÉRON Saint-Denis, RETINNE Sainte-Julienne, ROMSÉE Notre-Dame, MAGNÉE Saint-Antoine-de-Padoue.

Elles sont toutes confiées à un même curé, l’abbé Jean LIEVENS.

Fléron est non seulement une paroisse mais aussi le siège d’un doyenné (ensemble de plusieurs Unités Pastorales). L’abbé LIEVENS est donc à la fois curé du Fléronnais et doyen du Doyenné de Fléron qui couvre les Unités Pastorales de FLÉRON, BEYNE-HEUSAY, SOUMAGNE, MELEN.

Vous cherchez d’autres paroisses que FLÉRON, RETINNE, ROMSÉE, MAGNÉE ? Vous trouverez leurs points de contact ICI

Des termes et réalités qui évoluent

Jadis, un curé gérait une paroisse de quelques centaines à quelques milliers d’habitants. Selon la taille de la paroisse, il confiait des tâches à un ou plusieurs vicaires.

Aujourd’hui, un curé est responsable d’une Unité Pastorale (terme indiquant un même “pasteur“) qui regroupe un nombre croissant de paroisses ou communautés locales. Certaines ne sont qu’un lieu de culte, parfois occasionnel, d’autres enrichissent l’Unité Pastorale de nombreux groupements et activités.

 Un fonctionnement renouvelé

Chargé d’entités de plus en plus vastes, le curé ne peut pas tout faire. Partager ses responsabilités ne répond pas seulement à une nécessité mais rappelle que tous les baptisés ont un rôle à jouer. Les volontaires (ou bénévoles) sont les trésors et les rouages indispensables des Unités Pastorales. Ils organisent les divers domaines de la vie des communautés (enseignement et approfondissement de la foi, célébration et prière, solidarité, gestion, etc.) en communion avec le curé et jouissent parfois d’une grande liberté.

Au niveau de l’animation globale de l’Unité Pastorale du Fléronnais, les collaborateurs les plus proches du curé-doyen Jean Lievens sont

-        le Conseil d’Unité Pastorale ou CUP

-        un prêtre auxiliaire : l’abbé Paul WAFFLARD

Pour en savoir plus : Voir menu "Pilotes & Pasteurs"

L’animation spécifique des différents secteurs d’animation et leurs responsables font l’objet des pages de ce site.

Guide du site

Une recherche intuitive et les onglets tactiles du site vous mèneront vers la plupart des informations recherchées.

Si, néanmoins, vous doutez de votre orientation, glissez sur les items et vous trouverez.

Chacun des items cités dans le texte et mis en gras ci-dessous est tactile et ouvre directement la page concernée :

  • En CATÉCHÈSE & APPROFONDISSEMENT, des informations sur

- le catéchisme de Première Communion,

- le catéchisme de Profession de Foi,

- la préparation à la Confirmation,

- un groupe d’approfondissement pour les jeunes (Assise 82),

- un groupe d’approfondissement pour les adultes (Cercle biblique),

- une matinée d’approfondissement et d’animation pour tous les âges.

  • En CÉLÉBRATIONS & PRIÈRES, des informations sur

- les messes et leurs horaires,

- les demandes d’intentions de messes,

- les messes des familles,

- les chants & musique,

- l’équipe liturgique,

- les significations, préparations, aspects pratiques des baptêmes,

- les significations, préparations, aspects pratiques des mariages,

- les significations, préparations, aspects pratiques des funérailles,

- la prière des jeunes dans l’esprit de Taizé.


  • En SERVICES & MOUVEMENTS, des informations sur les organisations strictement paroissiales (donc non reprises dans

    PARTENAIRES & LIENS) et non reprises dans CATÉCHÈSE & APPROFONDISSEMENT ni dans CÉLÉBRATIONS & PRIÈRES:

- l’entraide Saint-Vincent-de-Paul en cas de difficultés financières ou sociales,

- les possibilités d’être visitée en tant que personne malade ou âgée,

- les abonnements, les informations de l’Unité Pastorale et autres par le journal Dimanche,

- les informations de l’Unité Pastorale et autres par le site Internet,

- la gestion des églises et presbytères par les Fabriques d’Églises,

- les locations et la gestion des salles et locaux liés aux paroisses,

- la gestion matérielle de l’animation pastorale (ne concerne pas les salles, églises, presbytères).

  • En LOCALISATION & HISTOIRE, une localisation géographique et des éléments d’histoire sur

- l’Église Saint-Denis à Fléron,

- l’Église de la Sainte-Famille à Fléron,

- l’Église Sainte-Julienne à Retinne,

- l’Église Notre-Dame à Romsée,

- l’Église Saint-Antoine à Magnée,

- le Presbytère de Fléron,

- le Presbytère de Retinne,

- le Presbytère de Romsée,

- le clergé jadis au service des paroisses du Fléronnais.

  • En PILOTES & PASTEURS, des informations sur

- l’abbé Jean LIEVENS, curé-doyen, ses missions, comment le contacter,

- le Conseil d’Unité Pastorale (CUP), ses membres, ses missions, l'Equipe-Relais de Retinne

  • En PARTENAIRES & LIENS, des informations ou des cyberliens vers

- les écoles libres fondamentales du Fléronnais,

- l’école libre secondaire de Fléron,

- les mouvements de jeunesse Les Scouts du Fléronnais,

- les mouvements de jeunesse Le Patro du Fléronnais,

- le prégardiennat, de Fléron, accueil des enfants avant l’école fondamentale,

- le diocèse de Liège,

- les Unités Pastorales voisines,

- la Commune de Fléron,

Localisation et Historique

 

En LOCALISATION & HISTOIRE, une localisation géographique et des éléments d’histoire sur

 

  • l’Église Saint-Denis à Fléron,
  • l’Église de la Sainte-Famille à Fléron,
  • l’Église Sainte-Julienne à Retinne,
  • l’Église Notre-Dame à Romsée,
  • l’Église Saint-Antoine à Magnée,
  • la Chapelle & le presbytère Saint-Cœur-de-Marie à Bouny,
  • le Presbytère de Fléron,
  • le Presbytère de Retinne,
  • le Presbytère de Romsée,
  • le clergé jadis au service des paroisses du Fléronnais.

Situation


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Paroisse Saint-Antoine de Padoue de Magnée : adresse et historique

Rue Fonds de Forêt 4-12  4623 Fléron   50.602608, 5.682496

Historique de la paroisse Saint-Antoine de Padoue à Magnée
(article rédigé par Joseph Lempereur)

Bref historique général

L'église Saint-Antoine de Padoue, telle que le promeneur la découvre aujourd'hui, date de 1950 ;

il s'agit d'une construction néo-gothique en moellons de grès et calcaire.DSC 1518eglise magnee
Elle est en réalité, à part quelques détails, la copie presque conforme de l’église primitive érigée en 1904 et démolie au début de la guerre de 1940.
eglise magnee 1925
Au début du XXème siècle, cette église primitive avait pris la place de la petite chapelle construite en 1766.

église primitive

La paroisse de Magnée a vu officiellement le jour en 1842 ; sans remonter à un lointain passé où le territoire de Magnée relevait de la paroisse de Jupille, c’est de la paroisse de Fléron que, pendant plusieurs siècles, dépendit l’organisation religieuse sur le territoire de Magnée : le curé de Fléron déléguait un vicaire à Magnée, tout en maintenant baptêmes, obsèques et mariages en l’église de Fléron.

La paroisse de Magnée, de 1842 à 1980, eut à sa tête onze pasteurs qui habitaient dans le presbytère de Magnée, puisqu’ils n’avaient en charge que cette seule paroisse. De 1980 à 2002, le curé de Romsée fut en même temps le curé de Magnée, tout en habitant dans le presbytère de Romsée. Le presbytère de Magnée fut rendu à l’administration communale.

En 2002, l’Evêché de Liège réorganisa le territoire diocésain en unités pastorales : la paroisse de Magnée, tout en gardant son existence officielle et sa structure ancienne, fait actuellement partie d’une unité pastorale, où l’on retrouve les paroisses de Bouny, de Fléron, de Magnée, de Retinne et de Romsée, sous la responsabilité pastorale du curé-doyen de Fléron, assisté de vicaires et/ou de prêtres auxiliaires.

Historique Détaillé

La vie religieuse à Magnée avant la création de la paroisse.


Le territoire de Magnée fut d’abord rattaché à la paroisse de Jupille créée au 9ème siècle (cfr Micheline Josse, Le domaine de Jupille des origines à 1297, éd. Pro Civitate, 1966), puis à la paroisse de Fléron lorsque celle-ci en fut démembrée, au plus tard au 12ème siècle, mais peut-être déjà auparavant.

Contrairement aux curés de Chênée qui créèrent les vice-cures d’Embourg, de Romsée et de Heusay, les curés de Fléron ne déléguèrent pas le pouvoir d’administrer les sacrements de baptême et de mariage, ni de célébrer les obsèques, dans les chapelles de Beyne, de Retinne, de Magnée et de Queue-du-Bois. La chapelle de Magnée n’eut donc pas de registre des baptêmes, des mariages ou des décès. Elle n’eut que deux espèces de registres, l’un pour les actes de fondation et l’autre pour les comptes. Deux de ces registres étaient encore conservés à la cure lorsque le Cercle historique de Fléron, sous la plume de Clément Soumagne et de Pierre Guérin, publia en 1985 une étude sur l’histoire de Magnée. En juin 1981, le dit Cercle historique de Fléron avait déjà publié les actes les plus importants conservés dans le registre des fondations.
Le second registre contient les comptes de la chapelle ; il commence à la date du 25 avril 1770 et fait suite à un autre registre des comptes, aujourd’hui perdu, auquel il fait occasionnellement référence.

Ce registre permet de compléter la liste des vicaires de Magnée qui a déjà été publiée par le Cercle historique de Fléron en juin 1981 et par Pierre Guérin dans ses Echos de la vie passée dans les doyennés de Chênée, Fléron et Soumagne, publiés en 1976.
Arnold-Joseph Lefin est cité jusqu’en juillet 1777.
Lambert Meesen est cité jusqu’en juillet 1779.
La messe fut ensuite célébrée durant sept semaines par un Père Carme puis, jusqu’en janvier 1780, par le vicaire de Fléron, Henri-Daniel Trois fontaines.
Jean-François Bonjean est cité jusqu’en 1786.
Jean-Pierre Noël restera jusqu’à son décès en juin 1804.Il s’était cependant absenté en 1795, probablement à cause des événements politiques ; pendant dix mois, il avait été remplacé par le vicaire Brokard auquel le mambour de la chapelle paya ce qui lui était dû pour ses services rendus.
La chapelle resta sans vicaire de juillet à septembre 1804 ; elle fut ensuite desservie par l’abbé Guissart qui reçut le payement de ses services rendus pendant trois mois ; on ne sait pas qui assura le service de la chapelle en 1805 et pendant les onze premiers mois de 1806.
En décembre 1806, Henri-François Collignon fut installé comme vicaire de Magnée; il restera en place jusqu’en juillet 1824.
Charles-François Berden desservit la chapelle de février 1826 à septembre 1839 ; mais il ne semble pas avoir résidé à Magnée.

Les biens et le soin de la chapelle et de la maison vicariale étaient confiés à une cour de « tenants », sous la responsabilité du curé de Fléron auquel sa charge pastorale conférait le titre de « mambour surintendant de la chapelle ». Les tenants désignaient parmi eux un mambour appelé parfois receveur : il se chargeait des recettes et des dépenses et rendait ses comptes à la fin de son mandat.
Les recettes étaient divisées en trois postes : les payements des rentes dues à la chapelle, les revenus des heids ou biens communaux loués à l’enchère publique au profit de la chapelle et un troisième poste appelé « bloc de Saint-Antoine », qui devait d’abord servir à payer le gage du vicaire ; en cas d’insuffisance du bloc, le reste du gage du vicaire était payé par les autres revenus
Le journal des dépenses énumère, avec une régularité parfaite et fastidieuse, les achats d’hostie, de vin de messe, de chandelles, d’encens, de charbon, de vêtements liturgiques, les frais d’entretien et de réparation de la chapelle et de la maison vicariale, le payement des gages du sonneur de cloches, du servant de messe, du chantre et du porteur de croix à la procession.

Le statut de la chapelle de Magnée changea sous le régime français avec l’application du Concordat : les comptes de la chapelle furent intégrés dans ceux du nouveau Conseil de Fabrique de Fléron qui avait été installé le 6 janvier 1811.
Sur le plan paroissial, le village de Magnée avait donc perdu toute autonomie ; il n’y avait plus de vicaire domicilié à Magnée ; le service de la chapelle était assuré par un vicaire venant de Fléron ; la chapelle n’avait plus de biens propres ni d’administration particulière ; elle n’avait plus de cour de tenants. Il faudra attendre la création de la paroisse pour voir le village de Magnée jouir d’une nouvelle indépendance sur le plan religieux.

chapelle magnee

Les deux photos de la chapelle publiées par le Cercle historique dans sa publication de juin 1981 ont permis à l’architecte Servais Baiwir d’en donner une description précise.Plus de détails ici

Cette chapelle fut construite en 1766 et consacrée le 29 juin 1779 par Monseigneur Charles-Alexandre, comte d’Arberg, suffragant de l’Evêque de Liège.

La paroisse de Magnée depuis sa création

La paroisse de Magnée fut créée par l’arrêté royal du 11 juillet 1842 mais il fallut attendre la nomination d’un curé et l’installation d’un conseil de fabrique pour que l’Evêque de Liège l’établisse officiellement le 30 décembre 1842 sous le patronage de Saint Antoine de Padoue et confère à son curé la juridiction spirituelle qui lui était dévolue par le droit canonique.

Le conseil de fabrique fut établi le 26 juillet 1842 par un arrêté de la députation permanente de la province de Liège. Conformément à l’article 6 du décret du 30/12/1809, l’Evêque de Liège nomma à ce conseil Gilles-Joseph Heuse, Henri Mercier et Jean-François Defays ; de son côté, le gouverneur de la province nomma Antoine-Joseph Widart et Jacques Prévot ; le bourgmestre Adam Spirlet et le curé Charles-Antoine Strail étaient membres de droit. Le conseil se réunit pour la première fois le 04/09/1842 et désigna Gilles-Joseph Heuze comme président

Les présidents successifs du conseil de fabrique, en 170 ans, ne sont qu’au nombre de douze : Gilles-Joseph Heuze à partir de 1842, Henri Mercier à partir de 1847, Antoine Widart à partir de 1862, Adam Spirlet à partir de 1898, Pierre Martinus à partir de 1920, Henri Nicolet à partir de 1939, Armand Delsaute à partir de 1942, Jean Bosson à partir de 1952, Joseph Palm à partir de 1955, André Soumagne à partir de 1958, Joseph Lempereur à partir de 1974, Henri Saive à partir de 2011.

Les curés successifs de Magnée sont :

Charles-Antoine Strail à partir de 1842; L’abbé Strail fut un savant botaniste, il était surnommé le « savant curé de Magnée ; plus de détails ici

Henri Sodart à partir de 1876,

Louis Aussems à partir de 1886,

Gérard Stassen à partir de 1892,

Edmond Closset à partir de 1898
(L’abbé Closset fut le constructeur de l’église : cfr ci-dessous),

Léopold Wuidar à partir de 1909.
cercle ste apolline

C'est sous son pastorat que l'on construisit, en 1928, le cercle Sainte-Apolline, en face de l'église, et que l'on planta, en 1930, un marronnier rue Fonds de Forêt, devant l'entrée de la propriété Géradin, pour commémorer le centenaire de l'indépendance de la Belgique. (En 1830, Magnée avait une population de 310 habitants ; en 1930, de 532 habitants).

Un chapitre est consacré à Sainte Apolline dans les pages suivantes.

Mais c'est surtout par sa conduite héroïque pendant la guerre 14/18 et notamment dans les tragiques journées d'août 1914 que l'abbé Wuidar est connu. Plus de détails ici

Louis Hildebrand à partir de 1932,

Lucien Deblon à partir de 1936,

Auguste Goka à partir de 1944
(C’est l’abbé Goka qui, après la guerre, se chargea de la reconstruction de l’église)

Jean Andrès à partir de 1954,andres

Alphonse Coolen à partir de 1967.cure coolen

Conséquence de la pénurie de prêtres, le Père Coolen, dernier curé n’ayant en charge que la seule paroisse de Magnée n’était déjà plus un prêtre du clergé diocésain ; il s’agissait d’un ancien père missionnaire du « Congo belge », issu de la congrégation des chanoines de Latran.

A son départ, en 1980, la paroisse de Magnée fut confiée au curé de Romsée, Georges Mawet,cure mawet auquel les Pères Carmes de Chèvremont, et notamment le père Gilles, Pere Gillesapportèrent un précieux concours. (On peut mentionner d’autres Pères Carmes qui, à l’occasion et parfois avant l’arrivée de l’abbé Mawet, apportèrent leur précieux concours : les Pères Clément, Germain, Eli, Etienne, Marc ; on se souvient aussi de l’aide du Père Dominicain Orban de Xivry sous le pastorat de l’abbé Andrès, lequel fut très handicapé durant son pastorat, à cause de la sclérose en plaques).
Le presbytère de Magnée fut rendu à son propriétaire, la commune de Fléron.

Georges Mawet fut remplacé en 1987 par Albert Simonsabbé simons min à la tête des deux paroisses de Romsée et de Magnée, et ce jusqu’en 2002.

A partir de 2002, le diocèse réorganisa les paroisses en unités pastorales ; celle qui nous concerne comprend les paroisses de Bouny, de Fléron, de Magnée, de Retinne et de Romsée ; cette nouvelle organisation fut entérinée par le décret épiscopal du 25/03/2004. L’unité pastorale relève d’un curé, qui est en même temps doyen de Fléron et environs : en 2002, ce fut Lambert Malbrouck Malbrouck; en 2004, Leo Palmleo palm ; et depuis 2008, c’est Jean Lievensjean. Ce curé-doyen est aidé par des vicaires et/ou des prêtres auxiliaires : Luc Ronchaine de 2002 à 2009, Floribert Kaleng-Kakez de 2002 à 2003, Jean-Jacques Mauc de 2003 à 2012, Marc Fontaine de 2005 à 2009, Clotaire-Jonas Bangui de 2009 à 2013, Olivier Windels de 2009 à 2016, Aristide Masumbuko de 2016 à 2017, Paul Wafflard de 2018 à 2023 et Orlando Muyshondt depuis 2023.

Le lieu de culte proprement dit (église et chapelle)

eglise magnee 1905Dès son arrivée à Magnée en 1898, le curé Closset fut préoccupé par la vétusté de la chapelle et songea très vite à construire une nouvelle église. Le collège échevinal porta à l’ordre du jour du conseil communal la demande du conseil de fabrique et obtint, ensuite, l’approbation des autorités supérieures. L’emplacement choisi fut approuvé par la commission royale des monuments qui précisa que « la nouvelle église sera plus exactement orientée que ne l’est la chapelle actuelle ( NDLR : l’orientation de l’église de Magnée est telle que les vitraux du chœur reçoivent, chaque matin, les lueurs du soleil naissant. La règle voulue par le Concile de Trente a été respectée : les églises devaient être orientées du levant au couchant avec leur maître-autel à l’est) et sera plus dégagée et assise dans la partie la plus habitée de la commune, à proximité de la maison communale et du presbytère ». Jacques Prévot consentit à vendre à la fabrique le terrain joignant la chapelle. Les travaux de construction furent adjugés à un entrepreneur de Fléron, Laurent Delbouille pour la somme de 47.870 francs. A cette construction, il fallut ajouter un décor à fresques (de l’artiste peintre Fassin), le vitrail de la grande fenêtre du chœur (représentant le Pape Léon XIII et l’Evêque de Liège, Martin Rutten), des meubles (réalisés par un maître-sculpteur de Fétinne, Alfons Peeters), un banc de communion et deux confessionnaux.
Pendant sa construction, les offices étaient célébrés dans une grange, place de la Chapelle.
L’église fut consacrée par l’Evêque de Liège, Martin Rutten, le 3 juillet 1904. Le curé Closset fut non seulement le constructeur mais aussi le mécène de l’église : il participa à l’achat des pièces énumérées ci-dessus ; de plus il acheta de ses deniers un magnifique harmonium à trois claviers mains et à un clavier pied qui servit jusqu’au 11 juin 1940. Il put aussi compter sur les subsides des autorités officielles et fut aidé par la générosité de nombreux chrétiens de Magnée et des environs.
Il est probable que la cloche de l’ancienne chapelle fut replacée dans la nouvelle église, de plus, en 1912, une seconde cloche, de 660 kg, fut installée dans la tour.
A partir de 1913 et jusqu’en 1940, on compléta l’ameublement intérieur par l’achat, notamment, de deux autels latéraux, d’une chaire de vérité et de plusieurs statues.

eglise Magnee 1940Le 11 mai 1940, vers 11 heures, des soldats belges du génie dynamitèrent la tour et le clocher de l’église qui, comme en 1914, servaient de poste d’observation pour le fort de Fléron. La voûte du chœur, la chapelle de sainte Apolline, l’abside gauche, les portes et les vitraux furent détruits ; les toiles peintes à l’huile furent lacérées par des débris de pierres et de verre et à jamais perdues ; la toiture était complètement arrachée ; l’intérieur de l’église ne présentait plus qu’un enchevêtrement de moellons, de poutres, de plâtras et de verre. Par ordre de l’autorité militaire belge, les habitants avaient dû gagner les limites du village en laissant ouvertes portes et fenêtres ; de nombreux dégâts furent constatés aux vitres et aux toitures des maisons situées au centre du village.
Les autorités militaires allemandes, dans un premier temps, ne permirent pas d’entreprendre des travaux, même provisoires, de restauration de l’église ; ce n’est que fin 1940 que commencèrent les travaux de démolition, de déblaiement, de triage et de stockage des différents matériaux récupérables.
Les offices religieux furent célébrés dans la salle du cercle catholique ; mais lorsque celle-ci fut, à son tour, sinistrée par la chute d’une bombe V1 qui tomba au centre du village, faisant six morts et de nombreux blessés, il fallut, du 28 décembre 1944 au mois d’avril 1945, célébrer les offices religieux dans l’atelier de serrurerie de Lambert Leclercq.
Dès 1941, le conseil de fabrique fit procéder aux premiers travaux de restauration du mobilier, principalement des trois autels qui avaient été relativement peu endommagés ; c’est aussi en 1941 que l’on dressa des plans pour la reconstruction de la tour et de son clocher, non plus au-dessus de la chapelle de Sainte Apolline mais au-dessus du parvis d’entrée. Les hostilités de la guerre retardèrent les travaux. Il faudra attendre jusqu’en 1948 pour faire aboutir les démarches entreprises pour la reconstruction de l’église. L’église restaurée fut à nouveau ouverte au culte et consacrée le 12 juin 1950, veille de la fête patronale (Saint Antoine de Padoue) de la paroisse, par Monseigneur Louis-Joseph Kerkhofs, Evêque de Liège, assisté du chanoine Simenon, du Père Amand, prieur de Chèvremont et d’un nombreux clergé venu des paroisses voisines, en présence d’une foule nombreuse ; le soir, un salut solennel fut présidé par le Père Albéric, abbé du Val-Dieu.

La reconstruction de l’église ne fut entièrement payée qu’en 1954. Le curé Auguste Goka alla prêcher dans toutes les paroisses de l’est de la Belgique pour recueillir des fonds ; il adressa une lettre à tous les curés de
Belgique ; de nombreuses paroisses, wallonnes et flamandes, répondirent généreusement à son appel. Une fois les dettes payées, il fut nommé à la paroisse Saint-Amand de Jupille ; il quitta Magnée avec regret, même si sa nomination était en fait une récompense et une promotion.

L’intérieur de l’église avait changé partiellement d’aspect : un accès était dorénavant prévu entre le transept gauche et la chapelle de Sainte-Apolline ; les murs étaient peints de manière uniforme et ne présentaient plus ni fresques ni figurines ; tous les anciens meubles avaient pu être restaurés et rentrèrent dans l’église, à l’exception de la chaire de vérité, d’un confessionnal, du merveilleux chemin de croix et du magnifique harmonium à quatre claviers.
Deux cloches sonnaient à nouveau dans le clocher, l’une de 325 kg, dédiée à Saint Antoine, l’autre de 75 kg, dédiée à Sainte Apolline, toutes deux portant le millésime de 1950.
Sur le nouveau vitrail central du chœur, trône la Sainte Vierge Marie ; elle surmonte le monogramme qui reprend les lettres A et M : ces dernières indiquent que l’année de la consécration de l’église, soit 1950, était une Année Mariale. La Vierge est entourée du Pape Pie XII et de Mgr Kerkhofs.

eglise magnée3

L'institut royal du patrimoine artistique donne, sur le site kikirpa.be, des renseignements intéressants sur le mobilier de l'église.

magnée2L'autel majeur est un autel à retable, sculpté dans du bois de chêne, se prolongeant, de part et d'autre, par un volet consistant en une peinture à l'huile sur bois.

Les sculptures sont l'œuvre, en 1905, de l'ébéniste-sculpteur liégeois Alfons Peeters. La partie centrale est une représentation de la crucifixion ; à gauche, on découvre une scène de la vie de Sainte Apolline d'Alexandrie ( voir plus loin le chapitre consacré à la dévotion à cette sainte) et, à droite, une scène de la vie de saint Antoine de Padoue montrant la génuflexion de la mule devant le Saint Sacrement.

Les deux peintures sont l'œuvre, en 1905, de l'artiste-peintre liégeois J.Colpa. Le volet de gauche représente le Pape Saint Clément et l'Evêque de Liège, Saint Hubert , lequel reçoit l'étole d'un ange; celui de droite, représente saint Laurent, diacre du Pape Sixte II et Saint Augustin, Evêque d'Hippone.

Enfin, sous la sculpture de la crucifixion, apparaît le tabernacle ciselé en laiton, avec verroterie, œuvre, en 1905, de l'orfèvre liégeois Joseph Wilmotte.

Le sculpteur Alfons Peeters a également réalisé, de 1910 à 1913, les deux autels latéraux, à retable eux aussi.

autel vierge copie

Celui de gauche est dédié à la Vierge : on y découvre les scènes de la Visitation et du Couronnement de la Vierge ;

autel st joseph

celui de droite est dédié à Saint Joseph, avec les scènes du mariage de Joseph et Marie et de la mort de Joseph.

C'est également Alfons Peeters qui, en 1905, a réalisé les différentes boiseries du jubé, au fond de l'église.

fonts baptismaux

On peut encore mentionner les fonts baptismaux, d'auteur inconnu, taillés, en pierre, dans la seconde moitié du XVIIIème siècle.

 © KIK-IRPA, Bruxelles

La dévotion à Sainte Apolline

L'église de 1904, comme celle de 1950, comprend une chapelle, dite de Sainte Apolline. Elle est ainsi nommée car, jusqu'il y a quelques années, une statue de la Sainte y trônait ; aujourd'hui, cette même statue est située au fond de l'église pour la rendre plus visible aux fidèles.

apolline

L'image de Sainte Apolline apparaît encore sur un vitrail de la chapelle et, comme déjà dit ci-dessus, le retable de l'autel majeur comporte une scène de sa vie. On peut aussi rappeler que le cercle paroissial, érigé en 1928, porte également son nom.

Sainte Apolline est spécialement invoquée pour la préservation et pour la guérison des maux de dents et des névralgies. Sa fête se situe le 9 février ; chaque année, une messe en wallon est célébrée le dimanche le plus proche de cette date.

NB. Comme pour quelques autres saints du calendrier, on peut évidemment s'interroger sur le caractère historique de la personne ; les amateurs de belles histoires peuvent en savoir plus sur Sainte Apolline. (voir le menu "Détails sur Sainte Apolline") ste apolline

Les presbytères.

maison vicarialeA l’époque où Magnée était attaché à la paroisse de Fléron, les vicaires de Magnée habitaient dans une maison qui avait été cédée à la cour des tenants en guise de fondation, en 1768. Lorsque le vicaire cessa de résider à Magnée, elle fut mise en location en 1836.
Dès son arrivée à Magnée en 1842, le premier curé de la paroisse de Magnée, l’abbé Strail jugea cette maison inhabitable ; des réparations étaient urgentes à l’intérieur, à la toiture et à la clôture du jardin ; ne pouvant compter sur aucun subside communal, il s’adressa directement aux paroissiens qui répondirent généreusement à son appel ; des hommes de métier vinrent bénévolement effectuer les travaux nécessaires.
Le bâtiment continuant à se dégrader, l’aide de la commune fut demandée dès 1852 mais il fallut attendre jusqu’en 1859 pour que la commune abandonne cette maison insalubre au conseil de fabrique et envisage la construction d'un nouveau logement pour le curé, selon les dispositions du décret de 1809. Le conseil de fabrique vendit la maison pour une somme modique, argent qui servit à repeindre la chapelle. Cette maison qui servit de premier presbytère existe encore aujourd’hui ; restaurée, elle est située rue de la carrière.

presbytere magnee

Quant au second presbytère, construit en 1865, il fut rendu à la commune en 1980, lorsque l’abbé Mawet, habitant au presbytère de Romsée, reprit la charge de la paroisse de Magnée.
Cette maison a été démolie en 2010, à l’occasion de la récente extension de l’école communale de Magnée

Les cimetières

Jusqu’en 1842, les obsèques des habitants de Magnée furent célébrées dans leur église paroissiale de Fléron ; ils étaient ensuite inhumés dans le cimetière tout proche. Seuls quelques «tenants» et membres de leurs familles furent enterrés à l’intérieur de la chapelle de Magnée. Le problème d’un cimetière communal à Magnée ne se posa qu’à l’occasion de la création de la paroisse.
Le conseil communal, en avril 1842, proposa de l’établir au centre du village, dans le prolongement du jardin de l’instituteur, sur le terrain où l’école avait été bâtie. Mais la députation permanente de la province rejeta ce choix.
Le conseil communal dut chercher une autre solution et acheta un terrain d’un peu plus de deux ares (à plus de 35 mètres de toute habitation) et le droit de passage pour y accéder à partir de la rue de la carrière. Ce premier cimetière fut béni par le doyen de Soumagne le 1er novembre 1843. D’après les registres des différents curés, 290 inhumations religieuses y eurent lieu ; les tombes s’alignaient à l’ombre d’une grande croix, soutenue, à sa base, par quatre boutants. Toutes les croix qui y furent pieusement dressées eurent beau rappeler aux générations suivantes le souvenir de leurs ancêtres ; aujourd’hui, il n’en reste rien : avec l’accord du gouverneur, le terrain de ce cimetière désaffecté fut vendu en 1978 avec le restant de la prairie.
Ce cimetière fut condamné car il était devenu trop exigu et n’était susceptible d’aucune extension. Dès 1893, le conseil communal examina l’achat d’un autre terrain dans le centre du village mais la commission médicale refusa cet emplacement, trop proche des habitations. C’est en 1897 que la commune acheta le terrain du cimetière actuel, situé au lieudit « la campagne du milieu du château ».Le cimetière fut béni le 30 septembre 1899 par le doyen de Soumagne et le sort a voulu que les quatre premières tombes soient celles de quatre petits enfants morts dans les derniers mois de 1899.

La petite chapelle du village

En parcourant le centre du village, par exemple à la recherche de ses maisons à potale, on peut voir, non loin de l'église, une petite chapelle chaulée, implantée à l'ombre de trois tilleuls. Elle est consacrée à la Vierge mais un mystère complet entoure son origine : aucun document (à la disposition de l'auteur de ces lignes) n'en parle et, à Magnée, nul ne sait à quand remonte sa construction.magnee02

 

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CUP

LE CONSEIL D’UNITÉ PASTORALE (CUP)               

Les missions du CUP

Dans le diocèse de Liège, les paroisses sont réunies en “Unités Pastorales". Le terme “Pastoral" fait allusion à un ensemble confié à un même “Pasteur" ou curé.

Le CUP conseille et soutient le pasteur. Avec lui, il veille au dynamisme pastoral et à sa cohérence avec l’Evangile. Sans prendre la place des équipes spécialisées, il peut aborder tous les domaines de la vie des communautés et veille à ce que certaines missions et publics moins évidents ne soient pas oubliés. Il aide les paroisses à s’ouvrir les unes aux autres et sur l’extérieur.

Sept fois par an environ,  le CUP se réunit pour “voir, juger, agir“ dans le cadre de la mission prévue pour lui par l’évêque.

Les membres du CUP

Vous pouvez à tout moment contacter un membre du CUP pour lui faire part de vos suggestions.

-    Brigitte BRUWIER : rue du Bidelot 1, 4621 Retinne – 04 355 00 54 – brigitte@fermebidelot.be
-    Michel GALASYKA : rue Puits Saint-Charles 16, 4620 Fléron – 04 358 93 88 – michel.galasyka@skynet.be
-    Marie-Anne MORANT : rue Franck 26, 4623 Magnée – 04 358 14 16 – morant@teledisnet.be
-    Pascale SCHOONBROODT : rue Campagne del Bovy 7, 4620 Fléron – 04 358 23 93 – familleschoonbroodt@gmail.com
-    Fabian VANOSMAEL : rue Militaire 62, 4630 Micheroux – 04 377 13 38 – fvanosmael@hotmail.com
-    Bruno WIESEN : rue de Retinne 106, 4620 Fléron – 04 355 10 41 – bruno.wiesen@gmail.com
-    Le prêtre engagé dans l’UP : Jean LIEVENS

Paroisse de la Sainte-Famille

N 50° 36.796 / E 5° 41.117

Église de la Sainte-Famille, rue Jehaes 9, 4620 Fléron

Monsieur l'Abbé Lorphèvre arrive à Fléron au moment où un drame a frappé les forces vives de la communauté : le décès de Monsieur le Curé Denne et de trois religieuses de l'école (du Bac) dans un bombardement meurtrier, le 8 décembre 1941. cure Lorphevre

Les ruines sont là !

La première tâche du pasteur est évidente : reconstruire.

Une ère nouvelle commence : avec courage, cependant que les années de guerre rendent bien pénible le labeur du prêtre résolu à donner la priorité aux restaurations couvent-école.

Dès 1945, l'artère commerçante et le quartier résidentiel proche, connaissent une explosion démographique peu commune.

L'audacieux pasteur qui n'est pas homme à subir les événements, mais plutôt à les devancer et à risquer, pressent le besoin d'une nouvelle implantation.

En 1950, après l'achat d'une propriété à la "Chaussée", il a les coudées franches pour commencer à construire.

Le quartier aménagé (nouveaux batiments école-couvent à la grand route, suite à l'incendie qui a ravagé le couvent et l'école du Bac le 8 avril 1954), le cinéma "Résidence" établi, restait un projet de taille : la construction de l'église de la Sainte-Famille, second lieu de culte dans une commune en pleine expansion.

inauguration ste famille

 

 

 

 

 

 

Le 7 mars 1965, c'est jour de liesse : le sanctuaire est ouvert aux célébrations pour la plus grande joie de ceux qui ont connu les chapelles "provisoires" dans les locaux scolaires. Couronnement des efforts, le 9 janvier 1966 : consécration de l'édifice par Monseigneur Van Zuylen. 

Lettre de Monseigneur Van Zuylen, Evêque de Liège, consécrateur de l'église de la Sainte-Famille, le 9 janvier 1966

"Cette église de la Sainte-Famille est vraiment une église du "Concile" construite pendant que Vatican II tenait ses sessions, inaugurée au lendemain de la clôture de Rome. Elle doit être pour Fléron, un rappel constant de l'esprit du Concile et de ses grandes directives, spécialement de la prise de conscience des responsabilités des laïcs dans la vie de l'Eglise et du sens du dialogue entre prêtres et laïcs, chrétiens et ceux qui sont éloignés de l'Eglise.

Qu'elle soit un foyer qui alimente l'esprit de charité fraternelle et le dynamisme de votre belle Paroisse."

 ste famille 2008Sise dans le Quartier Résidentiel créé dans les années 50, l'église moderne fut bâtie immédiatement après le Concile de Vatican II initié par sa sainteté le pape Jean XXIII en 1962. L'influence du Concile se remarque à l'autel dirigé depuis lors face aux fidèles.La disposition de la nef en quartier permet à tous les fidèles d'être orientés vers l'autel.

Une vaste tribune en arc de cercle propose également de nombreuses places. Il n'y a pas de clocher, mais le mur de fond du chœur est exhaussé et dépasse l'édifice de plusieurs mètres. C'est au sommet de ce pan de mur que seront montées en 1985, lors du 20e anniversaire, un couple de cloches sonnant les heures et les offices.

Article rédigé par H. Judong, Secrétaire du Cercle Historique de Fléron
Décembre 2012

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Festivités pour les 800 ans de la naissance de Sainte Julienne en 1992

Sainte-Famille ou Trinité ?icône

Depuis la fête de la Sainte-Famille en 2013, une icône authentique, don des sœurs de la Sainte-Famille de Bordeaux, orne le mur situé à droite des fonts baptismaux.
Quittant leur maison de la paroisse Saint-Remacle à Liège, les religieuses souhaitaient confier à une communauté chrétienne liégeoise dédiée à la Sainte-Famille cette pièce unique, commandée quelques années plus tôt à l'atelier Saint Séraphin de Sarov à Liège. Réalisée selon des techniques minutieuses séculaires, conforme aux canons esthétiques de l'iconographie orientale, l'icône intrigue : de loin, celui qui connaît la célèbre Trinité d'Andreï ROUBLEV croit y voir le Père, le Fils et l'Esprit, alors qu'il s'agit bien de la Sainte Famille de Nazareth : Jésus, Marie, Joseph.

Cette grande originalité procède de l'intuition théologique de l'auteur – volontairement anonyme – qui a, selon le terme traditionnel, "écrit" l'icône.
Un des maîtres de la spiritualité française du XVIIe siècle, "Monsieur" OLIER, écrivait déjà : « Dieu, qui ne peut aimer sensiblement son Fils, l'a aimé sensiblement à travers Marie et Joseph. Si bien que tous deux ensemble représentaient une seule et même personne, celle de Dieu le Père/Mère. » Marie, pourrait-on dire, est la meilleure "incarnation" de l'amour maternel de Dieu et Joseph, la meilleure "incarnation" de son amour paternel.
L'amour qui allait de Marie et Joseph à Jésus et vice-versa, était de même nature, par participation, et sous forme incarnée, que celui qui s'échange de toute éternité entre le Père et le Fils. Amour qui n'est autre que l'Esprit-Saint. C'est en ce sens que l'on peut parler de la Sainte-Famille, icône – du grec eikôn, signifiant image – sur terre de la Trinité, ou plus exactement, icône de l'amour trinitaire.

Jean LIEVENS, curé-doyen

Décès dans l'Unité Pastorale

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Paroisse Saint-Coeur-de-Marie à Bouny

La paroisse de BOUNY n'est plus ! Elle a été absorbée par la paroisse de ROMSEE !

Chapelle & presbytère Saint-Cœur-de-Marie, rue du Cimetière à Bouny (4624 Romsée)

N 50.600656, E 5.665844

Eglise du Saint-Cœur-de-Marie de Bouny (article rédigé par Hubert Judong)

A partir de 1682 (la population s'étant fortement accrue, parallèlement au développement de la clouterie), les habitants de Romsée, Chaumont, Soxhluse, Elheur et Bouny pouvaient assister à la messe dans la chapelle de Bouny.
La chapelle de Bouny fut de la responsabilité du curé de Romsée jusqu'à son érection en église paroissiale par l'arrêté royal du 11/07/1842. L'église que l'on voit sur les cartes postales de 1910 et 1930 fut construite en 1873. Cette église présentant des risques d'effondrement fut abattue en 1974.

De 1974 à février 2013, une messe dominicale fut célébrée à l'ancien presbytère, spécialement aménagé. En août 2013, la décision a été prise de ne plus y célébrer. La plupart du temps, la messe du samedi soir ne réunissait plus que de 4 à 8 personnes.

 

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Wuidar Léopold

Pendant les sombres et douloureuses journées du début août 1914, l'angoisse et la mort avaient donné rendez-vous aux habitants de Magnée. Les Allemands cherchaient à s'infiltrer entre les forts de Fléron et de Chaudfontaine pour atteindre Liège tandis que l'infanterie belge, dont des observateurs étaient en liaison avec le fort de Fléron, avaient pris position sur les terrains, sillonnés de tranchées, occupés aujourd'hui par les maisons de la petite propriété terrienne et du foyer fléronnais, avec le square Baudouin comme centre approximatif. Les pertes allemandes sont lourdes ; leur vengeance, leur haine, leur rancune sera terrible pour la population civile. Dans le village, les troupes allemandes commettent d'ignobles atrocités, fusillent plusieurs habitants, dont des enfants, incendient fermes et maisons après les avoir pillées. C'est dans ce contexte que l'intrépide et courageux curé panse et soigne les blessés. Lorsque, en face de la maison où il prodigue ses soins, un schrapnell parti du fort de Fléron tue un cavalier allemand, le curé est arrêté de maîtresse façon, roué de coups, couvert de crachats, traité d'assassin et emmené comme otage. Il fut néanmoins libéré quelques heures plus tard et put regagner Magnée par les bois et campagnes tard dans la nuit.
Magnée était désert et l'église était transformée en une grande infirmerie pour blessés et agonisants allemands.
Quelques jours plus tard, le 13 août, le curé est de nouveau arrêté et emmené à l'église de Fléron ; il est condamné à mort avec fusillade reportée au lendemain matin. Mais sur ces entrefaites, le fort de Fléron avait hissé le drapeau blanc : le Commandant Mozin et ses braves soldats étaient contraints de se rendre après une lutte héroïque. Grâce à la reddition du fort, notre brave curé et d'autres personnes furent libérées le lendemain matin.
Nous disposons d'un texte écrit de la plume de l'abbé Widar ; c'est qu'en effet, au lendemain de la guerre, les prêtres arrêtés par les Allemands furent invités par l'Evêché à envoyer une relation des sévices subis :

« -Le 6 août 1914, pris par les Allemands sur l'ordre d'un officier supérieur, qui m'a mis en joue en disant à ses soldats : « Arrêtez-le, c'est un assassin ! ».J'ai expliqué que si j'étais couvert de sang, cela provenait de ce que je soignais mes paroissiens blessés. Explication pas écoutée ; emmené très durement ; obligation d'indiquer les chemins (je n'ai pas indiqué un pouce de sentier) ; menaces de mort ; obligation de rester debout pendant que le fort tire sur nous (les soldats se couchaient); marche à cheval contre moi qui étais à garder sur la route ; relâché le soir.
-Le 8 août 1914, obligation de rester à l'église menacée de bombardements selon eux. Refus de rester près d'eux, par principe, ne voulant pas coucher avec eux. J'ai passé la nuit devant l'église, dans la ligne du fort exacte, pour montrer que les Belges respecteraient l'église devenue Croix-Rouge.
-Le 13 août 1914, arrêté à Heusay avec M. le curé Lepropre, curé de Heusay ; journée tout entière en plein danger, sans nourriture, jusqu'au moment où ma pauvre vielle mère est venue elle-même, au milieu des troupes, nous apporter des tartines. Nuit affreuse dans l'église de Fléron. Condamnation à mort à 2 h de la nuit, dans l'église. Exécution annoncée pour le lendemain à 5 h 30, devant l'église, pour le cas où l'on tirerait encore sur eux. Relâché.
-Vendredi 14 août, rentrée au presbytère : tous les carreaux brisés, tous les meubles ouverts, fracturés ; vol de toutes choses pour plus de 3.000 F, peut-être 4.000 F car il y a des choses dont nous dirions difficilement la valeur.
-Le 29 mai 1915, emmené en prison à Saint-Léonard : accusé d'avoir enrôlé des soldats pour le front. Là, on a voulu me « mécaniser » pour me faire parler ; on m'a laissé avoir faim, ne me donnant que du pain gâté et vraiment puant. J'ai été traité comme un chien par le principal gardien.
-Au sortir de la prison, pour me rembourser les 25 F pris sur moi, on m'a remis des billets sans valeur.
-Le 6 septembre 1916, j'ai été condamné à 500 marks pour avoir dit que les Allemands étaient des assassins et des voleurs. Or je n'ai dit cela que sur l'injonction qui m'était faite à ces questions : « Pourquoi a-t-on fusillé les civils, pourquoi a-t-on brûlé les maisons, etc. ? J'ai dû payer pour éviter une nouvelle condamnation.
-Comme plusieurs autres habitants des environs, j'ai dû rester comme otage au début de la guerre, dans le fort de Fléron. Cela a duré environ 2 mois. »

Léopold Widar, curé de Magnée

Décès dans l'UP

Rosa SARTOR, veuve de Raymond SIEBENBOUR, domiciliée rue Roosvelt, 50 à Romsée, née le 31 janvier 1945 et décédée le 7 février . La défunte repose au funérarium Dejeneffe de Romsée ; visites dimanche et lundi de 17H à 19H. La bénédiction des funérailles sera célébrée au cimetière de Romsée le 11 juin à 10H15.

 

Marie-Louise COKAIKO, veuve de Louis MICHELS, domiciliée rue de Magnée, 82 à Fléron, née le 10 novembre 1937 et décédée le 5 juin. La défunte repose chez son fils rue de l'esplanade, 53 à Banneux ; visites libres. La liturgie des funérailles sera célébrée 8 juin à 9H30 à l'église de Romsée.

 

Jean-Marie STAINIER, époux de Josette Colleye, domicilié à Romsée, 15, rue Jean Jaurès, est décédé ce dimanche matin 2 juin à l'âge de 85 ans. Jean-Marie repose à son domicile où les visites auront lieu mercredi et jeudi de 17h à 19h. Les funérailles seront célébrées vendredi 7 juin à 10h à la Sainte-Famille.

 

Renée BALHAN, née le 11 novembre 1932, domiciliée rue Prince de Liège, 17 à Grivegnée et décédée le 28 mai à la maison de repos Le Charlemagne, 53, rue Bois de Breux, à Jupille-sur-Meuse.  La défunte repose au Centre funéraire Bottin DELA, avenue des Martyrs, 170 à Fléron ; visites jeudi et vendredi de 17H à 19H. La cérémonie des funérailles sera célébrée le 31 mai à 14H15 au centre funéraire.

 

Maria MASSON, soeur de Florent Masson, auxiliaire de l’Apostolat, du diocèse de Liège, survenu ce 26 mai à Bukavu. Née le 6 janvier 1941, elle aura servi fidèlement les populations du Sud Kivu pendant les 44 années de sa présence en République Démocratique du Congo. Une célébration, en sa mémoire, aura lieu ce samedi 15 juin, à 13h à l’église de Thirimont, son village natal.

 

  décès récents

PRIERE des JEUNES (TAIZE)

Rendez-vous chaque troisième dimanche du mois, à l'église de la Sainte Famille à 17H.

Soyez nombreux à nous rejoindre.

Concert de printemps de la R.U.C.F
le samedi 15 juin

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Infos d'ici et d'ailleurs !

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      Retrouvez tous les horaires des célébrations sur www.egliseinfo.be
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