UPFléron

Paroisse de la Sainte-Famille

N 50° 36.796 / E 5° 41.117

Église de la Sainte-Famille, rue Jehaes 9, 4620 Fléron

Monsieur l'Abbé Lorphèvre arrive à Fléron au moment où un drame a frappé les forces vives de la communauté : le décès de Monsieur le Curé Denne et de trois religieuses de l'école (du Bac) dans un bombardement meurtrier, le 8 décembre 1941. cure Lorphevre

Les ruines sont là !

La première tâche du pasteur est évidente : reconstruire.

Une ère nouvelle commence : avec courage, cependant que les années de guerre rendent bien pénible le labeur du prêtre résolu à donner la priorité aux restaurations couvent-école.

Dès 1945, l'artère commerçante et le quartier résidentiel proche, connaissent une explosion démographique peu commune.

L'audacieux pasteur qui n'est pas homme à subir les événements, mais plutôt à les devancer et à risquer, pressent le besoin d'une nouvelle implantation.

En 1950, après l'achat d'une propriété à la "Chaussée", il a les coudées franches pour commencer à construire.

Le quartier aménagé (nouveaux batiments école-couvent à la grand route, suite à l'incendie qui a ravagé le couvent et l'école du Bac le 8 avril 1954), le cinéma "Résidence" établi, restait un projet de taille : la construction de l'église de la Sainte-Famille, second lieu de culte dans une commune en pleine expansion.

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Le 7 mars 1965, c'est jour de liesse : le sanctuaire est ouvert aux célébrations pour la plus grande joie de ceux qui ont connu les chapelles "provisoires" dans les locaux scolaires. Couronnement des efforts, le 9 janvier 1966 : consécration de l'édifice par Monseigneur Van Zuylen. 

Lettre de Monseigneur Van Zuylen, Evêque de Liège, consécrateur de l'église de la Sainte-Famille, le 9 janvier 1966

"Cette église de la Sainte-Famille est vraiment une église du "Concile" construite pendant que Vatican II tenait ses sessions, inaugurée au lendemain de la clôture de Rome. Elle doit être pour Fléron, un rappel constant de l'esprit du Concile et de ses grandes directives, spécialement de la prise de conscience des responsabilités des laïcs dans la vie de l'Eglise et du sens du dialogue entre prêtres et laïcs, chrétiens et ceux qui sont éloignés de l'Eglise.

Qu'elle soit un foyer qui alimente l'esprit de charité fraternelle et le dynamisme de votre belle Paroisse."

 ste famille 2008Sise dans le Quartier Résidentiel créé dans les années 50, l'église moderne fut bâtie immédiatement après le Concile de Vatican II initié par sa sainteté le pape Jean XXIII en 1962. L'influence du Concile se remarque à l'autel dirigé depuis lors face aux fidèles.La disposition de la nef en quartier permet à tous les fidèles d'être orientés vers l'autel.

Une vaste tribune en arc de cercle propose également de nombreuses places. Il n'y a pas de clocher, mais le mur de fond du chœur est exhaussé et dépasse l'édifice de plusieurs mètres. C'est au sommet de ce pan de mur que seront montées en 1985, lors du 20e anniversaire, un couple de cloches sonnant les heures et les offices.

Article rédigé par H. Judong, Secrétaire du Cercle Historique de Fléron
Décembre 2012

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Festivités pour les 800 ans de la naissance de Sainte Julienne en 1992

Sainte-Famille ou Trinité ?icône

Depuis la fête de la Sainte-Famille en 2013, une icône authentique, don des sœurs de la Sainte-Famille de Bordeaux, orne le mur situé à droite des fonts baptismaux.
Quittant leur maison de la paroisse Saint-Remacle à Liège, les religieuses souhaitaient confier à une communauté chrétienne liégeoise dédiée à la Sainte-Famille cette pièce unique, commandée quelques années plus tôt à l'atelier Saint Séraphin de Sarov à Liège. Réalisée selon des techniques minutieuses séculaires, conforme aux canons esthétiques de l'iconographie orientale, l'icône intrigue : de loin, celui qui connaît la célèbre Trinité d'Andreï ROUBLEV croit y voir le Père, le Fils et l'Esprit, alors qu'il s'agit bien de la Sainte Famille de Nazareth : Jésus, Marie, Joseph.

Cette grande originalité procède de l'intuition théologique de l'auteur – volontairement anonyme – qui a, selon le terme traditionnel, "écrit" l'icône.
Un des maîtres de la spiritualité française du XVIIe siècle, "Monsieur" OLIER, écrivait déjà : « Dieu, qui ne peut aimer sensiblement son Fils, l'a aimé sensiblement à travers Marie et Joseph. Si bien que tous deux ensemble représentaient une seule et même personne, celle de Dieu le Père/Mère. » Marie, pourrait-on dire, est la meilleure "incarnation" de l'amour maternel de Dieu et Joseph, la meilleure "incarnation" de son amour paternel.
L'amour qui allait de Marie et Joseph à Jésus et vice-versa, était de même nature, par participation, et sous forme incarnée, que celui qui s'échange de toute éternité entre le Père et le Fils. Amour qui n'est autre que l'Esprit-Saint. C'est en ce sens que l'on peut parler de la Sainte-Famille, icône – du grec eikôn, signifiant image – sur terre de la Trinité, ou plus exactement, icône de l'amour trinitaire.

Jean LIEVENS, curé-doyen

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